Le lien historique unissant l’Algérie à la Russie est appelé à connaître une expansion encore plus significative. C’est ce qui a émergé du Forum économique algéro-russe, orchestré par la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (Caci), en présence d’une importante délégation russe, ce mardi à Alger. Les deux parties ont clairement manifesté leur intention de renforcer davantage leur collaboration bilatérale et d’atteindre « un niveau stratégique de coopération approfondie ».

 

L’ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Alexey Solomatine, a souligné à cette occasion que « les deux nations sont unies par des liens anciens, fondés sur une compréhension réciproque et une coordination continue ».

 

Le représentant diplomatique a mis en lumière la portée de la Déclaration de partenariat stratégique renforcé entre Alger et Moscou, paraphée à l’occasion de la visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune dans la capitale russe en 2023. Pour sa part, le président de la Caci, Kamel Hamenni, a estimé que « les relations, bien qu’ayant enregistré une progression notable, doivent désormais franchir une nouvelle phase », soulignant que « les indicateurs actuels de la coopération ne reflètent pas fidèlement le potentiel réel existant entre les deux parties ».

 

Dans cette dynamique, l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (Aapi) a reçu, le même jour, la délégation russe menée par Serguei Katyrin, président de la Chambre nationale de commerce et d’industrie de Russie, dans le but d’examiner le cadre juridique régissant l’investissement en territoire algérien. Cette visite a offert à la partie russe, composée de présidents de nombreuses chambres régionales de commerce et d’industrie, l’opportunité de découvrir le rôle de l’Aapi en tant qu’outil d’accompagnement pour les porteurs de projets, qu’ils soient locaux ou étrangers, tout au long du processus de mise en œuvre de leurs investissements. Des précisions ont également été fournies concernant les facilités et mesures incitatives prévues par la législation, dans le cadre de la stratégie nationale visant à encourager les investissements porteurs de richesse, de valeur ajoutée et de postes d’emploi.

 

Le directeur général de l’Aapi, Omar Rekkache, a déclaré que « l’Algérie demeure ouverte aux capitaux étrangers », mettant en avant la politique de soutien et de valorisation de la production nationale ainsi que des industries locales, dans le but de limiter progressivement les importations. Il a également souligné les secteurs considérés comme stratégiques pour le développement économique du pays, ainsi que les privilèges réservés aux investissements orientés vers ces filières, comme le rapporte l’APS.

 

Rekkache a mis l’accent sur l’évolution notable du climat entrepreneurial en Algérie ces dernières années, ainsi que sur les orientations émises par les plus hautes autorités du pays, qui visent à rendre plus aisée la concrétisation des investissements et à assurer un encadrement optimal aux investisseurs.

 

De son côté, Serguei Katyrin a fait part de l’intérêt des entreprises russes à bâtir des partenariats solides avec les acteurs économiques algériens, et à initier des projets communs dans divers secteurs d’activité.

 

Par ailleurs, la société technologique russe Redsoft, spécialisée dans le numérique, et présente cette semaine à Alger dans le cadre du sommet ICT Africa, a exprimé sa volonté d’ériger une passerelle technologique entre la Russie, l’Algérie et le continent africain. Redsoft, considérée comme une référence en matière de transformation digitale en Russie, a renouvelé son engagement à établir des relations solides et pérennes avec l’Algérie et l’Afrique dans son ensemble.