Le lancement de la 15e édition du Salon international dédié au tourisme, aux déplacements et aux transports (Siaha) version 2025 s’est tenu hier au Centre des congrès Ahmed-Benahmed, à Oran, en ouvrant officiellement ses portes au grand public.
Ce sont au total neuf nations qui ont marqué leur présence à cet événement annuel, orchestré par l’agence de communication Astra. Parmi les pays représentés, on retrouve notamment la Tunisie, la Turquie, l’Égypte, l’Ouganda et la Russie. À leurs côtés, pas moins de 238 participants venus d’horizons professionnels divers gravitent autour du domaine touristique : hébergements, agences de voyages, services de réservation numériques, sociétés de fournitures, restauration, et bien d’autres encore.
Réputée pour être la principale rencontre professionnelle du secteur en Algérie, cette foire, selon ses organisateurs, constitue une opportunité privilégiée pour les entrepreneurs locaux et étrangers de s’informer sur les possibilités de placement dans le tourisme algérien. Que ce soit pour la création d’infrastructures hôtelières modernes, la valorisation de destinations peu connues ou encore le renforcement des collaborations entre le secteur public et le privé, les perspectives sont nombreuses.
À l’image d’une volonté de s’ancrer dans les tendances actuelles, où les démarches se digitalisent à vitesse grand V, plusieurs plateformes de réservation sur Internet ont fait leur apparition lors de cette édition. C’est le cas de « WebBes », un outil conçu spécifiquement pour les agences de voyages, qui a profité de l’événement pour faire ses débuts sur le marché algérien.
Autre acteur du numérique présent : « Clic n Go ». Son directeur général, Samy Aïb, affirme que leur mission première est de moderniser l’industrie touristique à travers la digitalisation. Il précise que depuis la crise sanitaire liée à la Covid-19, les gestionnaires d’hôtels sont de moins en moins réticents à adopter les outils en ligne. Il semblerait d’ailleurs que cette transition numérique commence à porter ses fruits.
Adel Hanouda, secrétaire général de la Fédération algérienne de l’hôtellerie et du tourisme, souligne pour sa part que même pour des séjours internes, les voyageurs algériens affichent aujourd’hui de nouvelles attentes. « Le public ne cherche plus uniquement du repos, mais une immersion complète, une aventure mémorable », explique-t-il. Cela signifie que la satisfaction du client ne repose plus seulement sur une chambre convenable et une pension partielle avec quelques facilités.
Lorsqu’il choisit de séjourner dans une autre région, le vacancier algérien aspire désormais à des découvertes inédites : criques reculées, plages préservées, paysages forestiers ou encore escapades en montagne. À noter que les 125 communes bordant la côte algérienne dénombrent environ 663 plages, dont 446 sont officiellement ouvertes à la baignade. Ces mêmes localités hébergent près de 868 établissements hôteliers, toutes gammes confondues, totalisant un peu plus de 96 000 couchages, ce qui représente plus de 60 % de l’offre nationale.
Quant aux critiques sur les tarifs de nuitée jugés parfois trop élevés, les professionnels du secteur défendent leur politique tarifaire en rappelant que les prix sont restés inchangés depuis 2016.
Un autre obstacle relevé par les hôteliers concerne le calendrier éducatif, notamment en ce qui a trait aux dates de publication des résultats du baccalauréat. Par exemple, si les épreuves débutent le 13 juin, il faut souvent attendre jusqu’au 27 pour les corrections, et les résultats ne sont généralement communiqués qu’à la mi-juillet. Ce délai retarde le départ en vacances de nombreuses familles, qui préfèrent attendre l’esprit tranquille avant de réserver. En conséquence, cette attente pénalise directement les hôteliers qui voient leur taux de fréquentation affecté durant une période pourtant cruciale.