Un espoir fragile au cœur d’une crise humanitaire sans précédent
Une population prise au piège de la faim
Au cœur de la bande de Gaza, une lueur d’espoir vient de naître. Face à une crise humanitaire sans précédent, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) a commencé la distribution de nourriture dans l’enclave palestinienne. Cette démarche intervient dans un contexte où les habitants sont confrontés à une famine croissante, conséquence directe de la quasi-fermeture des points d’accès à l’aide internationale depuis le 2 mars 2025.
La situation est d’autant plus dramatique que le Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU a officiellement annoncé l’épuisement total de ses stocks. Les infrastructures sont ravagées, l’insécurité règne, et les moyens de distribution sont devenus presque inexistants.
Une mission controversée et technologiquement surveillée
La Fondation humanitaire de Gaza, enregistrée aux États-Unis et opérant en partie depuis Genève, ne fonctionne pas selon les modèles traditionnels de l’humanitaire. Soutenue par Israël et majoritairement financée par des fonds américains, elle impose une approche technologique inédite pour identifier les bénéficiaires : des systèmes de reconnaissance faciale sont utilisés pour contrôler les distributions.
Cette méthode divise. De nombreuses organisations internationales, comme l’UNICEF, dénoncent une atteinte grave aux principes fondamentaux de neutralité, de dignité et de confidentialité de l’aide. L’utilisation de données biométriques dans un tel contexte soulève des inquiétudes éthiques majeures, notamment en matière de surveillance et de traçabilité.
Des défis logistiques extrêmes sur le terrain
Acheminer la nourriture jusqu’aux populations nécessite de franchir une série d’obstacles colossaux. Les routes sont souvent impraticables, endommagées par les bombardements. Le manque de véhicules adaptés, couplé à l'insécurité ambiante, rend les opérations extrêmement périlleuses.
Dans certaines zones, notamment dans le nord de Gaza, les distributions ont dû être interrompues. Plusieurs incidents dramatiques ont été signalés, dont des tirs sur des civils venus recevoir de l’aide, causant des dizaines de morts et de blessés.
Une initiative insuffisante mais nécessaire
Malgré toutes les critiques, l’action de la GHF représente un soulagement, bien que partiel, pour une population à bout de souffle. Cette opération souligne toutefois une vérité plus profonde : aucun programme humanitaire ne peut compenser l’absence de volonté politique réelle de mettre fin aux blocages et d'assurer un accès sûr et durable à l’aide humanitaire.
La communauté internationale est appelée à agir avec fermeté pour mettre fin aux entraves logistiques et politiques à l’acheminement de l’aide, tout en respectant les principes universels de l’humanitaire.