Mohamed  Hamel

Mohamed Hamel

@MohaDZ25


  • Krim Belkacem : le stratège du FLN et artisan des Accords d'Évian

    Dans l’histoire contemporaine de l’Algérie, rares sont les figures aussi marquantes que Krim Belkacem. Né le 31 août 1922 à Aït Yahia Moussa, en Kabylie, il fut un acteur majeur de la lutte pour l’indépendance nationale et l’un des principaux architectes de la diplomatie algérienne pendant la guerre de libération.

    Un patriote engagé dès sa jeunesse

    Issu d’un milieu modeste, Krim Belkacem s’intéresse très tôt à la cause nationale. Il milite d’abord dans les rangs du Parti du Peuple Algérien (PPA), avant de rejoindre le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD). Rapidement ciblé par les autorités coloniales, il prend le maquis en Kabylie, une région qu’il connaît parfaitement et qui deviendra son principal terrain d’action.

    Le chef militaire de la Wilaya III

    Membre fondateur du Comité Révolutionnaire d’Unité et d’Action (CRUA), il participe activement à la préparation de l’insurrection du 1er novembre 1954, qui marque le début officiel de la guerre d’indépendance. Commandant de la Wilaya III (Kabylie), il impose une organisation militaire structurée, discipline les maquis et mène plusieurs opérations majeures contre les troupes françaises.

    Krim Belkacem se distingue rapidement par ses qualités de meneur d’hommes, son intelligence tactique et sa connaissance du terrain. Sous son commandement, la région kabyle devient un bastion de la lutte armée et un exemple de résistance pour les autres wilayas.

    Un homme d’État et diplomate respecté

    En 1958, avec la création du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA), Krim Belkacem est nommé ministre des Forces armées. Il prend une place centrale dans la direction politique et militaire de la Révolution. À ce poste, il devient l’un des principaux interlocuteurs de la France durant les pourparlers qui mèneront à l’indépendance.

    Il est surtout connu pour son rôle décisif dans la négociation des Accords d'Évian, signés en mars 1962, qui mettent officiellement fin à huit années de guerre et ouvrent la voie à la souveraineté algérienne. Il signe les accords en tant que représentant du FLN, consacrant ainsi son image de bâtisseur de la paix.

    Un héros de la nation

    Krim Belkacem est aujourd’hui reconnu comme l’un des héros les plus emblématiques de la guerre d’indépendance. Son nom est associé à la détermination, au courage et à la stratégie. Il repose au Carré des Martyrs du cimetière d’El Alia à Alger, aux côtés d’autres grandes figures de la Révolution.

    Son parcours demeure un symbole pour de nombreuses générations d’Algériens, et son héritage continue d’inspirer les défenseurs de la liberté et de la justice.

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  • Larbi Ben M’hidi : le héros silencieux de la Révolution algérienne

    Dans l’histoire de la lutte pour l’indépendance de l’Algérie, peu de noms résonnent avec autant de force et de respect que celui de Larbi Ben M’hidi. Stratège hors pair, militant infatigable et martyr de la cause nationale, il incarne à lui seul le courage et l’intégrité du combat algérien pour la liberté.

    ✅️ Une jeunesse forgée par l’engagement

    Né en 1923 à Aïn M’lila, dans les Aurès, Ben M’hidi grandit dans une famille modeste. Très tôt, il s’engage au sein des Scouts musulmans algériens, avant de rejoindre les rangs nationalistes du PPA puis du MTLD. Son esprit discipliné et son sens de l’organisation le mènent rapidement au sein de l’Organisation Spéciale (OS), embryon militaire de la lutte anticoloniale.

    Arrêté en 1948 et condamné à dix ans de prison, il en ressort renforcé dans ses convictions. Lors du déclenchement de la guerre de libération, le 1er novembre 1954, il figure parmi les premiers cadres du Front de Libération Nationale (FLN).

    ✅️ Tacticien et meneur d’hommes

    En 1956, Larbi Ben M’hidi est chargé de diriger la Zone autonome d’Alger, cœur névralgique de la lutte urbaine contre l’armée française. Sa stratégie de guérilla dans la capitale déstabilise profondément les autorités coloniales. Sous sa houlette, la Zone autonome organise des actions spectaculaires, marquant les esprits en Algérie comme en France.

    Lors de la Bataille d’Alger, déclenchée par les forces françaises début 1957, il devient l’ennemi public numéro un. Pourtant, malgré la traque intense, il reste insaisissable jusqu’à son arrestation, le 23 février 1957, par les parachutistes du général Massu.

    ✅️ Un martyr et un symbole

    Présenté à la presse menotté, Larbi Ben M’hidi refuse de plier. Il devient une icône vivante de la résistance. Quelques jours plus tard, il est exécuté en secret dans une ferme de la Mitidja, dans des conditions que l’armée française tentera longtemps de dissimuler en évoquant un suicide.

    Ce n’est qu’en 2001, grâce aux aveux du général Paul Aussaresses, que la vérité éclate : Ben M’hidi a bel et bien été assassiné sur ordre des autorités militaires françaises. Ce crime d’État sera officiellement reconnu par le président Emmanuel Macron en 2024, lors du 70e anniversaire du déclenchement de la guerre d’indépendance.

    ✅️ Une mémoire vivante

    Aujourd’hui, Larbi Ben M’hidi repose au Carré des Martyrs du cimetière d’El Alia, à Alger. Des établissements scolaires, des rues et des places portent son nom, perpétuant son souvenir dans la mémoire collective algérienne.

    Symbole de la dignité, de la stratégie et du sacrifice, Ben M’hidi demeure un repère pour toutes les générations qui aspirent à la liberté et à la justice.

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