Les syndicats dénoncent des morts liées à des délais d'attente allant jusqu'à 50 heures, mais la direction réfute trois de ces quatre décès

Les syndicats du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes ont dénoncé le décès de quatre patients cet été en raison de l'engorgement des urgences de l'hôpital.

Cependant, la direction de l'établissement de Loire-Atlantique n'a reconnu qu'un seul décès parmi les cas soulevés par les syndicats. Selon l'information rapportée par Le Figaro ce lundi, la direction du CHU précise que ce décès est survenu après "une première prise en charge infirmière et médicale" conforme aux protocoles.

Concernant les trois autres patients décédés, la direction affirme qu'ils avaient été pris en charge médicalement avant leur décès, et que ceux-ci sont à ranger parmi les décès habituels enregistrés dans un service accueillant 90 000 patients annuellement.

Ce discours est contesté par les représentants syndicaux qui pointent du doigt les délais de prise en charge, certains patients ayant attendu jusqu'à 50 heures, voire 70 heures, sur un brancard. Selon une représentante syndicale citée par BFMTV, "l'hôpital maltraite autant les soignés que les soignants". La fermeture partielle d'autres services d'urgence dans la région aurait aggravé la situation à Nantes.

La crise des urgences ne se limite pas au CHU Nantes. Le ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention de France, Frédéric Valletoux, a déclaré au journal Ouest-France qu'une "cinquantaine d'hôpitaux sont actuellement en tension" à travers la France. Il a toutefois souligné que la situation est meilleure que l'été dernier, notamment grâce aux mesures issues de la mission flash sur les urgences. Ces mesures incluent la revalorisation des gardes de nuit et des heures travaillées les dimanches et jours fériés, qui commencent à "porter leurs fruits", selon le ministre démissionnaire.

Un rassemblement est prévu le 22 août devant la préfecture de Loire-Atlantique pour réclamer des moyens supplémentaires pour l'hôpital public.