Dans un climat de tensions croissantes entre Ottawa et Washington, une pétition lancée jeudi visant le patron de SpaceX l’accuse de « saper la souveraineté du Canada ».
Les tensions entre Canadiens et Américains ne cessent de s'intensifier. Une semaine après un match de hockey sur glace entre les deux nations, devenu un symbole des frictions entre les voisins nord-américains, Elon Musk se retrouve au cœur d’une polémique. Une pétition officielle demande au gouvernement canadien de lui retirer sa citoyenneté.
Le fondateur de Tesla et actuel responsable de l’Agence d’Efficacité gouvernementale sous l’administration Trump, est né en Afrique du Sud mais détient un passeport canadien grâce à sa mère, originaire de Regina, une ville située dans le sud du pays. Sa proximité avec Donald Trump, qui milite pour que le Canada devienne un « 51e État » des États-Unis, alimente la controverse. Le texte de la pétition, rédigé par Qualia Reed, l’accuse d’« agir contre les intérêts du Canada » et d’« utiliser son influence et sa fortune pour interférer dans les élections canadiennes ». Porté par le député du Nouveau Parti démocratique Charlie Angus, cet appel citoyen a déjà recueilli près de 190 000 signatures lundi soir, selon un rapport du Guardian.
Pour être valide, une pétition parlementaire au Canada doit recueillir un minimum de 500 signatures et être certifiée. Ce document exige directement du Premier ministre Justin Trudeau qu’il révoque immédiatement la nationalité et le passeport canadiens d’Elon Musk.
Pendant ce temps, les relations entre les deux pays s’enveniment davantage. Donald Trump menace d’imposer une taxe de 25 % sur les importations canadiennes dès le mois de mars, ce qui pourrait provoquer une crise économique et plonger le pays dans la récession. Le président américain a également évoqué à plusieurs reprises l’idée d’une fusion entre les États-Unis et le Canada et a brandi la menace d’une « pression économique » pour annexer son voisin du nord. La question des relations bilatérales est désormais une préoccupation majeure pour les Canadiens, surpassant même celle du logement, pourtant traditionnellement au cœur des débats nationaux.