Le magnat de la technologie, désormais à la tête d’un organisme chargé de l’efficacité administrative aux États-Unis, a exprimé son soutien à un retrait américain de l’Alliance atlantique ainsi que des Nations unies. Cette déclaration survient dans un climat de tensions grandissantes entre Washington et ses partenaires européens.
Ce positionnement tranché de l’homme d’affaires, qui s’est rapproché de l’actuel président américain depuis la dernière élection, intervient alors que les relations entre les États-Unis et les membres européens de l’alliance militaire traversent une phase délicate. De nombreux dirigeants du Vieux Continent redoutent un rapprochement entre Washington et Moscou, tout en critiquant leur mise à l’écart des discussions entre les deux puissances au sujet du conflit en Ukraine.
Ces inquiétudes se sont amplifiées en fin de semaine après une confrontation tendue dans le Bureau ovale entre le chef d’État ukrainien, son homologue américain et le vice-président. Dans ce contexte, le futur chancelier allemand, Friedrich Merz, a estimé que l’Europe devait se préparer à un scénario dans lequel elle ne pourrait plus compter sur l’appui militaire des États-Unis.
En parallèle des questions liées à l’Ukraine, le président américain insiste sur la nécessité pour les pays européens de prendre en main leur propre sécurité et d’accroître leurs dépenses militaires.
Quant aux Nations unies, l’administration en place à Washington enchaîne critiques et décisions visant à réduire son implication. Début février, un décret a été signé pour formaliser le retrait du Conseil des droits de l’homme, instance où le pays n’avait qu’un rôle d’observateur. Une réévaluation du financement américain destiné aux institutions onusiennes a également été lancée. Par ailleurs, un autre décret officialise la sortie des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé, vivement critiquée par le passé pour sa gestion de la crise sanitaire mondiale.