L'administration américaine sous Donald Trump a pris une décision qui marque un tournant majeur dans sa politique de cybersécurité : elle ne considère plus la Russie comme une menace prioritaire en matière de cyberattaques.
Les autorités en charge de la protection numérique du pays sont désormais invitées à concentrer leurs efforts sur d'autres acteurs, notamment la Chine et l'Iran. Cette réorientation stratégique s'accompagne d'une vague de restructurations et de départs au sein des institutions concernées.
Dans ce contexte de tensions croissantes dans le cyberespace, cette nouvelle approche bouleverse les pratiques en place. Selon une source interne à l’agence de cybersécurité américaine, citée par le journal britannique The Guardian, toutes les enquêtes et actions liées aux activités malveillantes de groupes russes ont été suspendues.
Ce choix repose sur l’idée que les acteurs russes ne sont plus considérés comme une menace directe pour les infrastructures numériques du pays. Pourtant, les États-Unis ont été à plusieurs reprises la cible d’attaques informatiques attribuées à des hackers liés à la Russie, impliquant aussi bien de l’espionnage que des campagnes de logiciels malveillants, tels que des rançongiciels paralysant des systèmes en échange de paiements.
Les experts en cybersécurité s’interrogent sur les conséquences de cette décision, d’autant que de nombreuses cyberattaques précédentes portaient la signature de groupes russophones bien identifiés. Ce changement de cap soulève ainsi des questions sur la future posture des États-Unis face aux menaces numériques émergentes.