Le chef de l’État, Abdelmadjid Tebboune, ambitionne de mettre en place des fondements solides, innovants et performants pour dynamiser les exportations du pays.

 

Un délai maximal d’un mois a été fixé à l’exécutif pour la mise en œuvre opérationnelle du guichet unique consacré à l’investissement, ainsi que des deux structures nationales responsables respectivement des flux d’importation et d’exportation. Moins de dix jours après avoir officialisé la création de ces nouvelles entités liées aux secteurs de l’investissement et du commerce extérieur, le président passe à la phase d'accélération.

 

Le gouvernement est désormais tenu, dans un délai de 30 jours, de matérialiser sur le terrain les engagements pris récemment par le président de la République devant les acteurs économiques et les investisseurs, qu’ils soient locaux ou étrangers. Le guichet unique, dans sa conception actualisée, devra être instauré avec des missions précises telles que définies par le chef de l’État, à l’écart des blocages administratifs et des lenteurs bureaucratiques.

 

Ce nouveau dispositif, conçu pour répondre aux besoins des porteurs de projets et des entrepreneurs algériens ou internationaux, jouira d’une autonomie de gestion et d’une indépendance organisationnelle, censées corriger les défaillances de l’ancienne version. Dans ses directives à l’équipe gouvernementale, le Président a souligné que le rôle fondamental de cette structure est strictement lié à l’acte d’investir, et non à la gestion administrative classique, qu’elle soit centralisée ou déconcentrée. Son objectif est de simplifier les démarches, de lever les contraintes, notamment celles d’ordre bureaucratique, et de fluidifier l’acte d’investir, selon un communiqué de la présidence.

 

Cette version révisée du guichet unique, telle que voulue par le président, aura une base juridique lui conférant le pouvoir de superviser et de piloter l’ensemble des processus relatifs à l’investissement. Ces directives s’inscrivent en cohérence avec les constats exprimés par Tebboune lors de la deuxième édition du Forum économique du Crea, où il avait reconnu que la précédente formule du guichet unique ne répondait pas pleinement aux attentes des investisseurs.

 

Autre point central abordé par le Conseil des ministres : la mise en place de deux organismes nationaux, l’un dédié à la gestion des importations et l’autre au pilotage des exportations. Ce projet s’insère dans une vision stratégique plus large, centrée sur une transformation profonde de l’économie algérienne. Le nouveau modèle économique proposé par Tebboune privilégie une diversification accrue, en particulier via les exportations non pétrolières.

 

C’est pourquoi une attention particulière est accordée à la rationalisation des flux commerciaux entrants et sortants, afin de poser les bases d’un équilibre économique maîtrisé et anticipé. Le chef de l’État a d’ailleurs précisé que la création de ces deux instances vise à accroître l’efficacité des dispositifs de régulation, en s’appuyant sur des mécanismes modernisés et une vision renouvelée.

 

L’entité dédiée aux importations devra, à travers une approche intersectorielle, dresser un panorama clair des besoins nationaux, alimenté par une base de données complète, lui permettant d’agir de manière anticipée et sur la base d’informations fiables. Placée sous l’autorité directe du Premier ministre, cette structure bénéficiera d’une large marge d’action pour intervenir promptement et adopter les mesures les plus appropriées avec souplesse et pertinence.

 

Des directives claires ont ainsi été adressées au ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, afin qu’il élabore un nouveau cadre de gestion des échanges commerciaux, reposant sur une stratégie globale, cohérente et durable, au lieu d’une réponse circonstancielle aux urgences du moment.

 

En résumé, le Président Tebboune entend redéfinir les fondations de la politique économique nationale sur des bases robustes, efficientes et tournées vers l’avenir, pour stimuler les exportations et encadrer les importations dans une logique de performance et de transparence.