Malika Aid-Boudries, un nom qui se distingue dans le paysage scientifique international. Elle est experte en bio-informatique et en génétique moléculaire au sein de l’illustre université américaine Harvard. Ses recherches sur les virus émergents depuis 2016 lui valent une renommée et une reconnaissance à l’échelle mondiale.

Malika Aid-Boudries débute son parcours académique à la faculté des sciences biologiques de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, sa ville natale. C’est depuis ces hauteurs du Djurdjura qu’elle prend son essor pour émigrer et s’établir d’abord au Canada, avant de poursuivre son chemin aux États-Unis. En effet, c’est au Canada que Malika Aid-Boudries commence ses recherches au sein d’un groupe de maîtrise en biotechnologie. Une spécialité qui lui ouvre largement les portes d’un domaine à la pointe des sciences contemporaines, la bio-informatique, située à l’intersection de diverses disciplines telles que les mathématiques, l’informatique et les sciences de la vie.

Par la suite, la scientifique algérienne entame un doctorat en biologie moléculaire à l’université de Harvard, prestigieuse institution américaine. Ses travaux de recherche s’orientent vers l’étude des processus de mutations virales, la conception de vaccins contre les pathologies émergentes ainsi que le perfectionnement d’algorithmes d’analyse du génome. La combinaison de ces diverses branches scientifiques permet à la chercheuse de concevoir et de développer des vaccins contre plusieurs virus, parmi lesquels le Nipah et le Covid-19, ainsi que ses différentes variantes.

Aujourd’hui, Malika Aid-Boudries est reconnue mondialement pour ses contributions scientifiques, mais elle reste profondément liée à son pays d’origine, l’Algérie. Bien au contraire, comme elle le fait dans de nombreuses régions du globe, la spécialiste organise également des rencontres scientifiques en Algérie. L’année dernière, elle a échangé avec les étudiants de l’université de Boumerdès. Cette rencontre a, il faut le préciser, attiré un grand nombre d’étudiants déjà bien informés sur les travaux novateurs de cette scientifique algérienne. L’engagement de Malika Aid-Boudries à collaborer avec les laboratoires des universités algériennes semble tout naturel pour cette femme dont l’attachement au pays natal demeure intact malgré la distance.

Le rôle de cette ancienne étudiante de l’université de Tizi Ouzou est d’autant plus destiné à devenir capital, compte tenu de la nouvelle orientation stratégique de l’Algérie visant à accorder à la technologie et à l’ensemble des disciplines scientifiques une place centrale dans le processus de développement du pays.