À l’horizon 2050, deux habitants sur trois vivront en ville au Maghreb. Un bouleversement démographique majeur que décrit en détail le dernier rapport de l’OCDE sur les dynamiques urbaines africaines. De Casablanca à Tripoli, c’est une transition urbaine d’ampleur inédite qui s’annonce, avec son lot de défis : pression sur les infrastructures, explosion de la demande en logements, services de base à renforcer, gouvernance à adapter. Mais dans ce paysage en mutation rapide, l’Algérie tire son épingle du jeu.

 

Grâce à une politique d’aménagement territorial anticipative, le pays se montre mieux préparé que ses voisins à absorber cette croissance urbaine. Le Plan National d’Aménagement du Territoire (PNAT) mis en œuvre par Alger mise sur la décentralisation, le développement de villes moyennes, la construction de nouvelles agglomérations – à l’image de Sidi Abdellah – et la modernisation des réseaux de transport et d’assainissement.

 

Tandis que le Maroc, la Tunisie ou encore la Mauritanie accusent un certain retard dans la planification urbaine, l’Algérie semble avoir compris que cette urbanisation galopante peut aussi devenir un levier de croissance et de modernisation. Encore faut-il maintenir l’effort, renforcer la gouvernance locale et investir dans les infrastructures vertes. Car si l’exode rural continue au rythme actuel, la ville de demain se construit aujourd’hui.