Au terme d'un Classique très attendu, l'OM s'est piteusement incliné contre le PSG (0-3). S'ils n'ont pas été aidés par l'expulsion sévère d'Harit, les Marseillais n'étaient de toute façon pas dans un bon soir pour rivaliser avec les Parisiens.
Pour l'Olympique de Marseille, c'était un match à ne surtout pas manquer. Privé de Coupe d'Europe cette saison, le club phocéen devait profiter de ce Classique contre le PSG au Stade Vélodrome pour régaler son public et afficher ses ambitions dans le nouveau projet lancé cet été avec l'arrivée de Roberto De Zerbi. C'est tout le contraire qui s'est passé…
L'OM n'a rien montré
Rapidement dominés sur leur pelouse, les Marseillais ont craqué après seulement 7 minutes de jeu. Bradley Barcola et Nuno Mendes profitaient de la passivité de leurs adversaires pour passer sur le côté gauche, puis Joao Neves profitait à son tour d'une intervention ratée de Geronimo Rulli pour marquer dans le but vide. Le début de la fin pour l'OM dans une soirée catastrophique qui s'est terminée par une défaite logique (0-3).
L'expulsion sévère d'Amine Harit à la 20e minute n'a, certes, pas favorisé une réaction marseillaise. Mais les Phocéens en avaient-ils la capacité ? En retard sur chaque passe parisienne, peu agressifs sur le porteur de balle ou encore techniquement à la rue, les joueurs de De Zerbi ont affiché un niveau proche du néant. «A 11 contre 11 sur les 20 premières minutes, on n'y était pas, a reconnu l'entraîneur marseillais au micro de DAZN après la rencontre. Je l'ai dit aux joueurs, il faut plus de courses, plus de sacrifices.»
R. De Zerbi - «sinon tu ne mérites pas de porter ce maillot»
Plus tard en conférence de presse, l'Italien n'a pas épargné ses joueurs : «On avait préparé un match dans le but d'être courageux et d'avoir de la personnalité, mais jusqu'à l'exclusion d'Harit, on n'a eu ni courage ni personnalité. Ce n'était pas le match que l'on avait en tête, c'est un problème. On peut perdre, mais quand on porte le maillot de l'OM on ne peut pas jouer sans courage, sans personnalité, que l'on soit joueur ou entraîneur. Sinon tu ne mérites pas de porter ce maillot.»
Après ce Classique, De Zerbi en sait un peu plus sur les lacunes de son équipe et sur la mentalité à insuffler à plusieurs joueurs pour leur faire comprendre ce que représente le fait de porter le maillot de l'OM. «Que ce soit à l'OM, à Brighton, à Sassuolo, je n'ai pas peur de perdre, j'ai peur de ne pas jouer les matchs» , a glissé le coach marseillais. Hier, cette peur est devenue une réalité.