• Béjaïa, perle de la Méditerranée et sentinelle de l’histoire kabyle

    Entre la mer et la montagne, entre le souvenir des civilisations et l’éclat éternel de ses paysages, Béjaïa se dresse comme un joyau délicatement posé sur la côte algérienne. Ville de lumière et de mémoire, elle offre à celui qui s’y attarde une leçon d’élégance naturelle et de profondeur historique.

    Béjaïa. À la seule évocation de son nom, le voyageur imagine déjà l’odeur du sel marin mêlée aux senteurs des pins d’Alep, le bruit du ressac contre les rochers, et le chant discret du vent qui s’élève des montagnes du Djurdjura. Nichée entre mer et falaises, cette ville kabyle, autrefois appelée Bougie par les navigateurs et les marchands européens, possède une aura qui dépasse largement les frontières de l’Algérie. Elle est un écrin où se conjuguent, avec une rare harmonie, la beauté brute de la nature et la richesse d’un passé plurimillénaire.

    Il faut voir le soleil se lever sur le cap Carbon pour comprendre ce qui rend Béjaïa si singulière. Les premiers rayons glissent sur les eaux calmes de la baie, caressent les crêtes boisées du parc national de Gouraya, puis s’attardent sur les vieilles pierres des bâtisses hammadides, témoins d’une époque où la ville était une capitale florissante, un phare de science et de culture dans tout le bassin méditerranéen. Car Béjaïa, avant d’être une station balnéaire prisée ou une ville portuaire, fut une métropole intellectuelle de premier plan, accueillant au XIe siècle savants, astronomes, philosophes, et même le célèbre mathématicien Fibonacci, qui y découvrit les chiffres dits « arabes » avant de les transmettre à l’Europe.

    Chaque ruelle du centre historique semble porter l’écho discret des civilisations qui s’y sont succédé : phéniciens, romains, vandales, byzantins, arabes, berbères, tous ont laissé une empreinte. Mais c’est sous la dynastie des Hammadides que Béjaïa connut son apogée. Capitale raffinée, elle rayonnait par ses bibliothèques, ses écoles et ses jardins, devenant un véritable carrefour culturel où se croisaient langues, croyances et idées.

    Aujourd’hui encore, l’on peut contempler la Porte de la mer, vestige imposant de cette époque fastueuse, ouvrant autrefois sur le monde connu et sur les flottes venues de Tunis, de Gênes ou de Marseille. Les murs, patinés par le temps et les embruns, racontent en silence la gloire passée d’une ville qui fut, des siècles durant, l’une des capitales intellectuelles du Maghreb.

    Mais l’histoire n’est pas la seule à captiver à Béjaïa. La nature y déploie une majesté presque irréelle. Le parc national de Gouraya, classé réserve de biosphère par l’UNESCO, abrite une biodiversité rare, entre forêts denses, falaises abruptes plongeant dans la mer et sommets calcaires offrant des vues panoramiques à couper le souffle. C’est là, dans ce royaume suspendu entre ciel et terre, que vit encore le singe magot, témoin silencieux de l’harmonie millénaire entre l’homme et la nature.

    Les plages de Béjaïa, quant à elles, n’ont rien à envier aux plus grandes destinations méditerranéennes. Celles de Tichy, Aokas, Saket ou Boulimat s’étendent en courbes douces, bordées de collines verdoyantes. Le sable y est blond, les eaux limpides, et l’atmosphère, toujours, est empreinte de cette douceur de vivre propre aux villes maritimes où l’histoire se mêle à la brise.

    Ce qui frappe le plus à Béjaïa, c’est sans doute cette capacité à conjuguer la majesté du passé avec la beauté intacte de son environnement. Rien n’y semble figé, mais tout respire l’authenticité. Que l’on s’aventure dans les hauteurs du fort de Gouraya, que l’on déambule sur la corniche au coucher du soleil, ou que l’on se recueille devant les vestiges antiques, on ressent toujours la même émotion : celle d’être à la fois minuscule devant tant de grandeur, et infiniment lié à ce lieu qui, sans effort, parle à l’âme.

    Béjaïa n’est pas qu’une ville. Elle est une poésie minérale, un récit vivant, une offrande à tous ceux qui savent encore regarder le monde avec émerveillement.
    #Algérie #Algeria #Bejaïa

    🇩🇿🇩🇿 Béjaïa, perle de la Méditerranée et sentinelle de l’histoire kabyle 🇩🇿 Entre la mer et la montagne, entre le souvenir des civilisations et l’éclat éternel de ses paysages, Béjaïa se dresse comme un joyau délicatement posé sur la côte algérienne. Ville de lumière et de mémoire, elle offre à celui qui s’y attarde une leçon d’élégance naturelle et de profondeur historique. Béjaïa. À la seule évocation de son nom, le voyageur imagine déjà l’odeur du sel marin mêlée aux senteurs des pins d’Alep, le bruit du ressac contre les rochers, et le chant discret du vent qui s’élève des montagnes du Djurdjura. Nichée entre mer et falaises, cette ville kabyle, autrefois appelée Bougie par les navigateurs et les marchands européens, possède une aura qui dépasse largement les frontières de l’Algérie. Elle est un écrin où se conjuguent, avec une rare harmonie, la beauté brute de la nature et la richesse d’un passé plurimillénaire. Il faut voir le soleil se lever sur le cap Carbon pour comprendre ce qui rend Béjaïa si singulière. Les premiers rayons glissent sur les eaux calmes de la baie, caressent les crêtes boisées du parc national de Gouraya, puis s’attardent sur les vieilles pierres des bâtisses hammadides, témoins d’une époque où la ville était une capitale florissante, un phare de science et de culture dans tout le bassin méditerranéen. Car Béjaïa, avant d’être une station balnéaire prisée ou une ville portuaire, fut une métropole intellectuelle de premier plan, accueillant au XIe siècle savants, astronomes, philosophes, et même le célèbre mathématicien Fibonacci, qui y découvrit les chiffres dits « arabes » avant de les transmettre à l’Europe. Chaque ruelle du centre historique semble porter l’écho discret des civilisations qui s’y sont succédé : phéniciens, romains, vandales, byzantins, arabes, berbères, tous ont laissé une empreinte. Mais c’est sous la dynastie des Hammadides que Béjaïa connut son apogée. Capitale raffinée, elle rayonnait par ses bibliothèques, ses écoles et ses jardins, devenant un véritable carrefour culturel où se croisaient langues, croyances et idées. Aujourd’hui encore, l’on peut contempler la Porte de la mer, vestige imposant de cette époque fastueuse, ouvrant autrefois sur le monde connu et sur les flottes venues de Tunis, de Gênes ou de Marseille. Les murs, patinés par le temps et les embruns, racontent en silence la gloire passée d’une ville qui fut, des siècles durant, l’une des capitales intellectuelles du Maghreb. Mais l’histoire n’est pas la seule à captiver à Béjaïa. La nature y déploie une majesté presque irréelle. Le parc national de Gouraya, classé réserve de biosphère par l’UNESCO, abrite une biodiversité rare, entre forêts denses, falaises abruptes plongeant dans la mer et sommets calcaires offrant des vues panoramiques à couper le souffle. C’est là, dans ce royaume suspendu entre ciel et terre, que vit encore le singe magot, témoin silencieux de l’harmonie millénaire entre l’homme et la nature. Les plages de Béjaïa, quant à elles, n’ont rien à envier aux plus grandes destinations méditerranéennes. Celles de Tichy, Aokas, Saket ou Boulimat s’étendent en courbes douces, bordées de collines verdoyantes. Le sable y est blond, les eaux limpides, et l’atmosphère, toujours, est empreinte de cette douceur de vivre propre aux villes maritimes où l’histoire se mêle à la brise. Ce qui frappe le plus à Béjaïa, c’est sans doute cette capacité à conjuguer la majesté du passé avec la beauté intacte de son environnement. Rien n’y semble figé, mais tout respire l’authenticité. Que l’on s’aventure dans les hauteurs du fort de Gouraya, que l’on déambule sur la corniche au coucher du soleil, ou que l’on se recueille devant les vestiges antiques, on ressent toujours la même émotion : celle d’être à la fois minuscule devant tant de grandeur, et infiniment lié à ce lieu qui, sans effort, parle à l’âme. Béjaïa n’est pas qu’une ville. Elle est une poésie minérale, un récit vivant, une offrande à tous ceux qui savent encore regarder le monde avec émerveillement. #Algérie #Algeria #Bejaïa
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  • À la découverte de Béjaïa - L’Algérie une destination touristique incroyable - 4K Drone
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  • Béjaïa – Kabylia’s Largest City

    The city of Béjaïa, located on the Mediterranean coastline of Algeria, is both the capital of the Béjaïa Province and the largest city in Kabylia – a region in the north of Algeria which includes part of the Tell Atlas Mountains as well as the Djurdjura and Gouraya National Parks. Moreover, Béjaïa is home to one of the largest Berber speaking populations in Algeria. Hugging the shoreline of the Gulf of Béjaïa, the city has the Yemma Gouraya mountain as its backdrop, with its natural attractions including the Aiguades beach, the Soummam river and Monkey Peak, or Pic des Singes.

    The settlement which later became the town of Béjaïa was originally founded by Numidian Berbers. The town later served as a port in the Carthaginian and Roman eras gaining importance under Roman Emperor Vespasian as a gateway to Mauretania. Interestingly, an altar dedicated to town councilor of Saldae (now Béjaïa) Gaius Cornelius Peregrinus, was discovered in the ruins of a fort in Maryport, England, on the western extremity of Hadrian’s Wall – the defensive fortification in Britain under Roman rule at the time.

    For a short while Béjaïa was the capital city of the kingdom formed by Germanic Vandals, who were conquered and replaced by the Byzantines in around 533AD. This kingdom gave way to the Berber Hammadid dynasty, with Béjaïa serving as the capital city, commercial and cultural center. At that time Béjaïa was named En Nassria by the Hammadid leader Emir En Nasser. Construction work at this time included fortifications and an impressive palace. In 1152 the Hammadid Empire fell to the Almohad ruler Abd al-Mu’min who invaded the area from his base in Ouest Algeria. By the 13th century, Béjaïa was in the possession of the Hafsid Empire, and by the early 16th century was under control of Spain (1510-1555) before being taken over by the Ottoman Turks. At this time the Barbary Pirates dominated the coastline that came to be known as the Barbary Coast – the middle and western coastal regions of North Africa, including Morocco, Algeria, Libya and Tunisia. Béjaïa was a stronghold of the Barbary Pirates until the town was captured by the French in 1833, later gaining independence along with the rest of Algeria.

    Some relics from its tumultuous history can be found in the Béjaïa Museum, and landmarks include a fortress built by the Spanish in 1545, a huge statue of a soldier commemorating the Algerian War of Independence, and a 16th century mosque. Monkey Peak, which forms part of the Gouraya National Park, is a an essential habitat for the endangered Barbary Macaque and offers a spectacular view of the bay and the coastal city of Béjaïa.
    #Algeria #Algérie #Béjaïa
    🇩🇿 Béjaïa – Kabylia’s Largest City 🇩🇿 The city of Béjaïa, located on the Mediterranean coastline of Algeria, is both the capital of the Béjaïa Province and the largest city in Kabylia – a region in the north of Algeria which includes part of the Tell Atlas Mountains as well as the Djurdjura and Gouraya National Parks. Moreover, Béjaïa is home to one of the largest Berber speaking populations in Algeria. Hugging the shoreline of the Gulf of Béjaïa, the city has the Yemma Gouraya mountain as its backdrop, with its natural attractions including the Aiguades beach, the Soummam river and Monkey Peak, or Pic des Singes. The settlement which later became the town of Béjaïa was originally founded by Numidian Berbers. The town later served as a port in the Carthaginian and Roman eras gaining importance under Roman Emperor Vespasian as a gateway to Mauretania. Interestingly, an altar dedicated to town councilor of Saldae (now Béjaïa) Gaius Cornelius Peregrinus, was discovered in the ruins of a fort in Maryport, England, on the western extremity of Hadrian’s Wall – the defensive fortification in Britain under Roman rule at the time. For a short while Béjaïa was the capital city of the kingdom formed by Germanic Vandals, who were conquered and replaced by the Byzantines in around 533AD. This kingdom gave way to the Berber Hammadid dynasty, with Béjaïa serving as the capital city, commercial and cultural center. At that time Béjaïa was named En Nassria by the Hammadid leader Emir En Nasser. Construction work at this time included fortifications and an impressive palace. In 1152 the Hammadid Empire fell to the Almohad ruler Abd al-Mu’min who invaded the area from his base in Ouest Algeria. By the 13th century, Béjaïa was in the possession of the Hafsid Empire, and by the early 16th century was under control of Spain (1510-1555) before being taken over by the Ottoman Turks. At this time the Barbary Pirates dominated the coastline that came to be known as the Barbary Coast – the middle and western coastal regions of North Africa, including Morocco, Algeria, Libya and Tunisia. Béjaïa was a stronghold of the Barbary Pirates until the town was captured by the French in 1833, later gaining independence along with the rest of Algeria. Some relics from its tumultuous history can be found in the Béjaïa Museum, and landmarks include a fortress built by the Spanish in 1545, a huge statue of a soldier commemorating the Algerian War of Independence, and a 16th century mosque. Monkey Peak, which forms part of the Gouraya National Park, is a an essential habitat for the endangered Barbary Macaque and offers a spectacular view of the bay and the coastal city of Béjaïa. #Algeria #Algérie #Béjaïa
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  • Béjaïa Algérie Kabylie
    Béjaïa Algérie Kabylie
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